03 September 2007

The revenge of the Newfies?

From the current issue of L'actualite an article with a less than desirable title but an interesting set of opinions - from across the spectrum - on Newfoundland and Labrador at the start of the 21st century, looking forward.

The interviews for this piece were done several months ago, so some of it, like the bit on Hebron is a bit dated. Nonetheless, here it is. The paragraphing may be slightly off from the original but those who can read French will figure it out. Ignore the "n" word; there are other ideas in here from a variety of people that go far beyond the ethnic slur.

For those who can't read French, well there are online programs but they give a bizarre rendition. Like this bit run through babelfish which comes out sounding like Borat:
Ed Hollett worked at the office of Clyde Wells at the beginning of the years 1990, when this last was a Prime Minister. Hollett is today to advise in communications and strategies with St. John's. He doesn't believe there is a Newfoundland movement. There does not believe in separatism ground-neuvien. "It is no civil company, not political party, not of movement of mass as in Quebec to support and to feed such a project."

However, Hollett sees stinging the revolution ground-neuvienne. "From here a few years, the poorest province of the country will join the club sélect those which pay equalization instead of receiving some. That will have a major effect on balance of the forces to the country which is always maintained in the Toronto-Ottawa-Montreal triangle "

Hollett sees Newfoundland very well taking the head of a "Atlantic force" which will operate the rebalancing of the forces to the countries "that of which Albertains also dream, but that they were not able to precisely succeed, because they are too... insular,".

Is a new whole newfie power emerging? "Since time that the Newfoundlanders emigrate, one finds some everywhere in Canada, often at important stations, known as Ed Hollett. They will not separate, they will rather make feel their presence.
With the magic of some editing and knowing what was actually said in the interview, one comes up with something a bit more digestible:
Ed Hollett worked for Clyde Wells in the early 1990s, when the latter was Premier. Hollett is today a communications and strategy advisor in St. John's. He doesn't believe there is a Newfoundland separatist movement."There is no civic society [comparable to the St. Jean Baptiste society], no political party, no mass movement as in Quebec to support and to feed such a goal."

However, Hollett sees a Newfoundland revolution. "A few years from now, the poorest province of the country will join the select group of provinces that do not receive Equalization. That will have a major effect on the balance of the forces in the country which is always maintained in the Toronto-Ottawa-Montreal triangle."
Hollett sees Newfoundland heading an"Atlantic force" which will rebalance the forces to the countries "that Albertans also dream about , but that they were not able to attain exactly, because they are too... insular."

Is a new whole newfie power emerging? "When Newfoundlanders emigrate, one finds them everywhere in Canada, often in important positions," says Ed Hollett. "They will not separate; they will instead make their presence felt."
Pick up the hard copy; there is always plenty to consider in L'actualite.
L'Actualité
Vol: 32 No: 14
15 Septembre 2007
p. 60

La revanche des Newfies ?

Benoît Aubin

Désormais riches de leur manne pétrolière, les Terre-Neuviens en ont marre des conditions de la fédération canadienne. Leur fougueux premier ministre reprend même le slogan "Maîtres chez nous" ! Recette pour une explosion.

Terre-Neuve, c'est loin. D'ici comme de partout. Rendu à Signal Hill, la butte qui surplombe le havre de St. John's, il est impossible d'aller plus loin sans se mouiller les pieds. C'est le point le plus à l'est de toute l'Amérique du Nord. C'est là que Marconi a capté le premier signal radio transatlantique, en 1901. À cet endroit précis, on est à la même distance des côtes de l'Irlande que du coeur de Toronto.

Le paysage est immuable, mais la politique, elle, a changé. Aujourd'hui, " bien des gens sentent que Terre-Neuve est plus près de l'Irlande ou de l'Islande que d'Ottawa ou de Toronto ", dit Jimmy, mon chauffeur de taxi.

Il se passe quelque chose à Terre-Neuve, et personne, là-bas, n'ose prédire ce qui en résultera. Le Canada semble affligé d'un nouveau Québec, d'une autre société distincte, maritime, celle-là, qui rue à son tour dans les brancards fédéraux.

Terre-Neuve deviendra-t-elle la prochaine menace séparatiste ? Ou unira-t-elle ses forces à celles de l'Alberta et du Québec pour forcer Ottawa à revoir la façon dont le pays est dirigé ? Ou encore, se retrouvera-t-elle toute seule au large, sans pétrole ni morue, sans alliés ni péréquation ? Tout, semble-t-il, dépendra de son premier ministre, Danny Williams, 58 ans, un politicien explosif, impulsif et archi-populaire chez lui.

Le diable est aux vaches. En moins de quatre ans au pouvoir, Williams, un conservateur, s'est fait des adversaires de taille dans son combat pour " l'autonomie " de sa province. Il a déclaré la guerre à son homologue fédéral, Stephen Harper. L'enjeu : une question de péréquation. Il a aussi claqué la porte aux négociations sur l'exploitation du champ pétrolifère de Hebron, compromettant le plus gros projet de Terre-Neuve pour la prochaine décennie. Pour une histoire de redevances et de participation accrue de la province à l'affaire. Et il envoie paître Hydro-Québec, menaçant de construire seul un giga-barrage sur le fleuve Churchill, au Labrador et
de faire passer les fils sous la mer plutôt qu'au Québec. Tant pis si cela retarde la mise en route du chantier.

Danny Williams, le nouvel enfant terrible de la politique canadienne, a déjà fait enlever, il y a deux ans, le drapeau du Canada de devant son parlement en guise de protestation contre Ottawa (il s'est ravisé face au tollé que cela a provoqué, surtout en Ontario et en Alberta). Ce printemps, il a promis, dans son discours du Trône, que les Terre-Neuviens seraient désormais " maîtres chez eux " ("masters of our own house ") : une allusion très nette au cri de guerre poussé par le premier ministre québécois Jean Lesage durant la Révolution tranquille.

" Culturellement, les gens d'ici se sentent tellement différents des autres Canadiens. C'est là-dessus qu'on rejoint très bien les Québécois ", dit l'ancienne religieuse Lorraine Michael, aujourd'hui seule députée NPD du Parlement provincial. " En ce moment, il n'y a pas, à mon avis, de majorité en faveur de la rupture avec le Canada. Mais il existe néanmoins un sentiment nationaliste très puissant, et Danny en joue comme un virtuose. "

Si vous voyez une spectaculaire Dodge Viper ou une grosse Bentley rouler un soir dans Water Street, dans le centre de St. John's, vous savez que Danny sort en ville. Le premier ministre, l'un des hommes les plus riches de la province, possède une collection personnelle d'automobiles célèbre dans cette capitale à peine plus grande
que Sherbrooke et où tout le monde se connaît. Le garage de sa vaste maison de bardeaux blanche, dans le beau quartier appelé The Trees (parce que toutes les rues y portent des noms d'arbres), contient aussi une Jaguar, des camions de sport et une autocaravane, avec laquelle il aime faire campagne dans les petits villages blottis au fond des innombrables baies et fjords du littoral.

Chez lui, Danny Williams n'est pas juste le premier ministre : il est une star. Ex-hockeyeur-vedette, ex-avocat en vue, ex-homme d'affaires devenu multimillionnaire, il est tout à la fois le Maurice Richard et le René Lévesque de sa nation, bref, le Robin des Bois qui rachètera les faiblesses et les erreurs du passé quitte à forcer le Canada à revoir comment il se définit et se gouverne... ou quitte à s'en séparer.

Ou alors, comme le dépeint Craig Westcott, éditeur du Business Post (un hebdomadaire économique local) et l'un des rares à oser le critiquer ouvertement, Danny Williams n'est qu'un autre démagogue mégalomane du cru terre-neuvien dans la lignée des Joey Smallwood, Brian Peckford ou Brian Tobin , ivre de son pouvoir et qui joue avec le feu, assissur un baril de pétrole, pendant que sa province vit dans une incertitude économique constante.

Quoi qu'il en soit, la population est massivement derrière Williams à plus de 70 %, selon les sondages et pour lui, vraisemblablement, l'élection provinciale du 9 octobre est déjà dans la poche. Il aura donc encore quatre ans pour jouer le match revanche des Newfies, qui sont de moins en moins heureux du choix qu'ils ont fait de se joindre au Canada au milieu du siècle dernier.

C'est le cas par exemple du maire de St. John's, Andy Wells (aucune parenté avec l'ex-premier ministre Clyde Wells). " Nous sommes assez nationalistes par ici ; je serais parfaitement chez moi au Québec, vous savez ", dit le maire, qui apprend le français en lisant L'actualité. "

"Je suis aussi canadien que n'importe qui, mais je ne pense pas que Terre-Neuve a fait une bonne affaire avec la Confédération. Je ne pense pas que nous en avons profité autant que nous aurions dû. Mais les choses vont changer. Il nous fallait un gars comme Danny Williams. "

Une opinion à laquelle souscrit Lorraine Michael, dans l'opposition de gauche au Parlement : " Dans leur coeur, les Terre-Neuviens sont des nationalistes qui aimeraient bien vivre à nouveau dans un pays indépendant. Mais dans leur tête, ils ne voient pas comment cela pourrait se produire. "

Alors, St. John's et Québec, même combat ? Terre-Neuve a aussi sa fête nationale le 24 juin. Le 1er juillet est surtout un jour de deuil, commémorant un régiment local décimé à Beaumont-Hamel, dans le nord de la France, durant la Première Guerre mondiale quand la province était toujours indépendante. Terre-Neuve a aussi son hymne national, Ode to Newfoundland, très prisé auprès de la population, qui est restée attachée au drapeau tricolore vert-blanc-rose, qui a longtemps flotté sur l'île, à l'époque de son indépendance.

Un quincaillier, John Templeton, a créé une gamme de peinture reproduisant fidèlement les couleurs originales des vieilles maisons terre-neuviennes elle se vend comme des homards sur le quai. Les syndicats locaux militent pour une loi anti-briseurs de grève copiée sur celle en vigueur au Québec.

Cet été, les auditeurs de la tribune téléphonique de Bill Rowe, à la radio Voice of the Common Man, débattaient de la possibilité de limoger les sept députés fédéraux de l'île (quatre bleus, trois rouges) et de créer un bloc terre-neuvien pour les remplacer... " Il y a un fort courant nationaliste ici en ce moment, dit Bill Rowe. Si nous étions plus nombreux, nous serions une menace plus sérieuse à l'unité nationale que le Québec ne l'a jamais été. "

Le sentiment d'être une société distincte, l'impression que les Terre-Neuviens ont été roulés par le Canada central et la tentation de la revanche, le tout mâtiné d'un vague rêve d'indépendance : voilà les puits de pétrole politique auxquels carbure Danny Williams.

Terre-Neuve a abdiqué son indépendance à la suite d'un référendum serré et contesté, en 1949. Selon les tenants du Oui, se joindre au Canada allait permettre à cette île pauvre et isolée de découvrir l'eldorado. Mais la génération née après cette union a vite déchanté.

Au début des années 1970, la comédienne Mary Walsh a fait comme bien d'autres jeunes dégourdis de Terre-Neuve : elle a quitté son bled aux horizons et aux ressources limités et a émigré à Toronto, pour étudier et travailler. C'est depuis l'Ontario qu'elle a contribué à donner corps à la révolution culturelle terre-neuvienne. Avec d'autres copains, expatriés comme elle, elle a lancé Codco (pour Cod Company : Morue inc.), troupe de théâtre vite reconnue pour son humour décapant et ses satires sociales et politiques assassines. "On se moquait de la façon dont les Canadiens se moquaient des Newfies à l'époque. C'était comme un exorcisme. "

Mary Walsh est devenue une vedette de la CBC et est retournée, à 52 ans, vivre à St. John's, dans une grande maison de bois au fond d'une cour ombragée. Pour comprendre ce qui se passe en ce moment, il faut savoir d'où nous venons, dit-elle. " Avant, les gens étaient davantage désireux de contrôler leur propre destinée que de s'enrichir. Ils étaient installés au fond de petites baies, en communautés isolées, coupées du monde. Les Terre-Neuviens avaient un esprit de survie, de survivance opiniâtre. On n'a jamais été "au-dessus de nos affaires ", ici.

On n'a jamais vraiment eu d'âge d'or, même lorsqu'on était indépendants. Ce que je perçois maintenant, c'est que comme nation on a fait une longue série de mauvaises affaires, dit Mary Walsh. On a donné l'électricité, donné le pétrole, sans se soucier des redevances ni de garder le contrôle, trop contents qu'on était d'avoir des emplois dans la construction, et on a laissé tout le monde épuiser les bancs de morue. On a investi dans des trucs qui ont foiré, laissé le fédéral fermer le chemin de fer. On s'est fait avoir de tellement de façons... "

Danny Williams est un héros chez lui parce qu'il dit, justement : " No more Mr. Nice Guy " (fini les courbettes). " Ce qu'on dit maintenant, c'est : " Ne signons plus jamais de mauvaises ententes. Ne dilapidons plus nos ressources, essayons d'en tirer un maximum et d'y voir plus clair. " Cela ne me semble pas déraisonnable ", conclut Mary Walsh.

Craig Westcott, propriétaire et éditeur du Business Post, à St. John's, explique que pour beaucoup, telle Mary Walsh, la perte de l'indépendance nationale a été comme un voyage interrompu. " Ce serait une expérience intéressante de reprendre ce voyage et de voir comment on s'en sortirait. Cependant, je ne voudrais pas le faire avec un gars comme Williams au pouvoir ; ce serait beaucoup trop dangereux. "

Les gens d'affaires commencent tout juste à s'habituer à la nouvelle prospérité que le pétrole marin, ses redevances et ses industries dérivées ont apportée à la région de St. John's une ville plus ancienne que Québec, mais qui n'a jamais été plus qu'un gros port de pêche... quand il restait encore du poisson dans la mer. Ils sont aujourd'hui très inquiets de voir le premier ministre traiter les grandes sociétés pétrolières, le gouvernement fédéral ou des alliés aussi costauds qu'Hydro-Québec de manière si cavalière. " Mais ils n'osent le dire publiquement, dit Craig Westcott. Ils ont peur. "

"Peur de quoi, au juste ? " Des représailles. Williams supporte très mal la critique. Dans un endroit comme ici, impossible de faire du business sans devoir traiter avec le gouvernement un jour ou l'autre. Tu ne veux pas être sur sa liste noire. "

Un homme d'affaires proche de l'industrie pétrolière et qui ne veut pas être nommé dit la même chose : " Williams est un microgestionnaire, un politicien à l'ancienne mode, un peu despote, comme ils l'ont toujours été ici depuis Joey Smallwood. Tous les dossiers passent par son bureau, il est au courant de tout et n'oublie rien. "

Ed Hollett travaillait au bureau de Clyde Wells au début des années 1990, quand ce dernier était premier ministre. Hollett est aujourd'hui conseiller en communications et stratégies à St. John's. Il ne croit pas au séparatisme terre-neuvien. " Il n'y a pas de société civile, pas de parti politique, pas de mouvement de masse comme au Québec pour soutenir et alimenter un tel projet. " Cependant, Hollett voit poindre la révolution terre-neuvienne. " D'ici quelques années, la province la plus pauvre du pays rejoindra le club sélect de celles qui paient de la péréquation au lieu d'en recevoir. Cela aura un effet majeur sur l'équilibre des forces au pays qui se maintient toujours dans le triangle Toronto-Ottawa-Montréal. "

Hollett voit très bien Terre-Neuve prendre la tête d'une "force atlantique" qui opérera le rééquilibrage des forces au pays "ce dont les Albertains rêvent aussi, mais qu'ils n'ont pas été capables de réussir, parce qu'ils sont trop... insulaires, justement".

Un tout nouveau newfie power est-il en train d'émerger ? "Depuis le temps que les Terre-Neuviens émigrent, on en trouve partout au Canada, souvent à des postes importants, dit Ed Hollett. Ils ne vont pas se séparer, ils feront plutôt sentir leur présence."

C'est donc cela. L'argent du pétrole permettra à Terre-Neuve de s'affirmer davantage au sein du Canada plutôt que de s'en séparer. Une minorité qui fait sentir sa présence et qui réclame des changements dans la gouvernance du pays ? Le Québec a fait des émules, il faut croire. Désormais, il n'est plus seul dans sa dispute avec le Rest of Canada.

-srbp-

Le pétrole de la discorde
Terre-Neuve veut le beurre et l'argent du beurre !

La province la plus pauvre du Canada roule-t-elle sur l'or ? Il y a tout plein de nouveaux restaurants, de petites boutiques chics, de nouveaux édifices rutilants et d'autos neuves dans les rues pittoresques de St. John's (180 000 habitants). Les revenus du gouvernement provincial ont augmenté de 10 % en 2006, lui permettant de baisser les impôts et de commencer à rembourser la dette. Le budget préélectoral de ce printemps regorgeait de généreuses allocations pour des trucs qui plaisent à l'électorat : la santé, l'éducation, la création d'emplois.

Cette abondance vient principalement du pétrole marin que les Terre-Neuviens sont par ailleurs convaincus d'avoir laissé à vil prix aux pétrolières. Jim Flaherty, ministre fédéral des Finances, prévoit que Terre-Neuve fera son entrée dans le club sélect des provinces riches qui donnent de la péréquation au lieu d'en recevoir d'ici deux
ans. Présentement, les transferts du gouvernement fédéral représentent 30 % des six milliards de dollars de revenus du gouvernement de Terre-Neuve.

Cela fait bondir Danny Williams. Il est furieux parce qu'Ottawa avait promis de ne plus inclure les redevances du pétrole dans le calcul de la péréquation, promesse sur laquelle Stephen Harper est revenu dans le dernier budget fédéral.

"Dans le reste du pays, on voit Terre-Neuve comme une province qui veut avoir la péréquation et les revenus du pétrole, mais ici, on ne voit que la promesse non tenue du fédéral ", explique Geoff Meeker, spécialiste des communications proche de l'industrie du pétrole.

Il y a actuellement trois champs pétrolifères (Hibernia, Terra Nova et White Rose) en exploitation au large de l'île. La mise en route d'un quatrième champ, Hebron, le plus grand, est compromise maintenant que Williams demande, au nom de sa province, une participation de 5% au capital de l'entreprise. Les négociations sont au point mort.

"Le pétrole a enrichi le gouvernement et les gens de St. John's, mais pas Terre-Neuve ni les autres Terre-Neuviens ", dit Lorraine Michael, députée NPD. Le taux de chômage est à 13 %, et 51 % seulement des personnes en âge de travailler ont un emploi les petits villages côtiers se dépeuplent, les jeunes partant chercher du travail en Ontario et en Alberta.

Terre-Neuve a rarement eu le gros bout du bâton dans ses négociations avec le Canada central et la grande entreprise. Les partisans de Danny Williams ne voient que les bénéfices accrus qu'il promet à sa province. Mais des investisseurs plus prudents s'inquiètent des risques que ses fanfaronnades font courir à la fragile économie terre-neuvienne. L'exploitation d'une importante mine de nickel à Voisey Bay a été retardée pendant près de 10 ans par une chicane sur la construction d'une raffinerie. L'aménagement des chutes Churchill fait l'objet de difficiles discussions avec Hydro-Québec. Au 10e anniversaire du moratoire sur la pêche à la morue, les stocks de poissons dans la mer sont au plus bas. Avec l'avenir, maintenant incertain, de l'exploitation pétrolière, on comprend Danny Williams de tenir mordicus aux paiements de péréquation. Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras...

-srbp-